Évacués, réfugiés, expulsés alsaciens et mosellans dans le
sud-ouest pendant la Seconde Guerre mondiale
Par Catherine et François SCHUNCK
Mardi 26 novembre à 20h30 au théâtre municipal (salle Meyrignac)
En prélude à la présentation de la pièce Ce matin la neige, de Françoise du Chaxel, (mardi 17 décembre au théâtre), Les Treize Arches et le Centre d’études et musée Edmond-Michelet s’associent pour une conférence historique qui retracera le destin de la population des Alsaciens et Mosellans exilés dans le sud-ouest pendant la Seconde Guerre mondiale.
En septembre 1939, dès le début de la Seconde Guerre mondiale, des centaines de milliers d’Alsaciens et de Mosellans, vivant près de la ligne Maginot, étaient évacués vers plusieurs départements du sud-ouest de la France, dont la Dordogne qui accueillit les habitants de Strasbourg et d’une partie du département du Bas-Rhin. À ces premiers évacués s’ajoutèrent bientôt les réfugiés de mai 1940, dont certains trouvèrent asile à Brive et en Corrèze. Si la plupart d’entre eux regagnèrent leurs foyers après l’armistice, d’autres restèrent pendant toute la durée de l’Occupation dans leur région d’accueil, rejoints par ceux qui furent expulsés de l’Alsace-Moselle annexée par le IIIe Reich.
[Aquarelle de Dorette Muller (1942), artiste strasbourgeoise évacuée en Dordogne en 1939]
Aquarelle de Dorette Muller (1942), artiste strasbourgeoise évacuée en Dordogne en 1939
Catherine et François Schunck, qui ont consacré plusieurs ouvrages à la question, reviennent sur cet épisode de l’histoire régionale de la Seconde Guerre mondiale, qui a marqué les populations déplacées comme celles qui les accueillirent.
À partir de témoignages et de documents d’archives, les conférenciers décrivent les conditions de l’accueil et les épreuves que traversèrent les Alsaciens et Mosellans exilés durant cette période : l’adaptation réciproque des deux populations, la persécution contre les Juifs, la participation à la Résistance et, enfin, le retour en Alsace et Lorraine avec les surprises désagréables qu’il comporta parfois.
Catherine et François Schunck sont membres de la Société historique et archéologique du Périgord. Leur origine, périgourdine pour l’une et alsacienne pour l’autre, les destinait à s’intéresser à l’évacuation des Alsaciens en Périgord. Ils ont écrit notamment : D’Alsace en Périgord. Histoire de l’évacuation, 1939-1940 et Alsace-Périgord. Le choc culturel.
Entrée libre et gratuite (dans la limite des places disponibles)
Théâtre municipal, place Aristide Briand, 19100 Brive
Renseignements : musée Edmond-Michelet – 05 55 74 06 08